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Portage salarial ou freelance : Analyse comparative pour les professionnels indépendants

Portage salariale en 2024

Lorsque nous décidons de nous lancer à notre propre compte, nous sommes souvent confrontés à des choix difficiles. Parmi les décisions qui impacteront le succès de notre carrière, il y a le choix du statut que nous adoptons. Parmi les options les plus populaires, on retrouve le portage salarial et le statut de freelance. Justement, nous en parlons plus en détail dans les paragraphes ci-dessous. Explorez dans les lignes qui suivent leurs caractéristiques, leurs avantages et inconvénients, ainsi que les considérations que tout professionnel indépendant doit prendre en compte.


Ce qu’on entend par « statut de freelance »

Le terme freelance désigne un travailleur indépendant. Contrairement à un salarié, le freelance n’est pas lié par un contrat de travail. Il travaille pour son propre compte, fixe lui-même sa rémunération, choisit ses missions et son lieu de travail. Il bénéficie ainsi d’une grande autonomie et d’une plus grande flexibilité. Pour devenir freelance, aucune condition spécifique n’est d’ailleurs requise.

Néanmoins, en choisissant le statut de freelance, le travailleur exerce une activité commerciale. En tant qu’autoentrepreneur, il a donc l’obligation de choisir un statut juridique. Selon les cas, il a le choix entre une entreprise individuelle sous le régime de micro entrepreneur, une EURL, une SASU et un EIRL.

Chacun de ce statut juridique possède ses propres avantages. Pour un freelance, il est donc important de se renseigner sur leurs spécificités avant de choisir la forme juridique de sa société.


Quels sont les avantages et les inconvénients du statut de freelance ?


Freelance portage salarial

Le statut de freelance offre des avantages incontestables. D’une part, le travailleur bénéficie d’une autonomie totale. En tant que maitre de bord de sa propre entreprise, il définit sa façon de s’organiser, il décide des missions qu’il veut prendre en charge et donc du salaire qu’il va percevoir. C’est d’ailleurs cette liberté d’action qui constitue l’un des principaux attraits du freelancing.

D’autre part, le travailleur qui décide de se lancer à son compte a le choix entre divers statuts juridiques. Ces derniers possèdent d’ailleurs des spécificités qui leur sont propres. Le freelance peut donc opter pour le statut qui correspond le mieux à ses besoins spécifiques.

Cependant, le freelancing présente également quelques inconvénients. En effet, les revenus peuvent être irréguliers et non garantis. Le salaire que perçoit le freelance dépend des missions qu’il obtient. De surcroit, gérer sa propre entreprise peut être stressant. Il n’est pas rare de se retrouver surmené face à la recherche de missions et aux obligations administratives et financières variant en fonction du statut juridique de la société.

En outre, la protection sociale du freelance est moins avantageuse que celle du salarié. La couverture sociale est moins étendue. De plus, le travailleur indépendant ne bénéficie pas de congés payés. De même, contrairement aux salariés, il n’a pas toujours accès aux programmes de formation professionnelle subventionnés.


Ce qu’on entend par « portage salarial »

Il s’agit d’un statut « hybride ». En effet, le portage salarial se situe entre le freelancing et le salariat. Au cœur de celui-ci réside une relation tripartite entre le salarié porté, l’entreprise de portage et la société cliente.

Concrètement, le salarié porté travaille pour la société de portage et signe un contrat de prestation avec une entreprise cliente pour effectuer une mission spécifique.


Le salarié porté est donc lié à l’entreprise de portage par un contrat de travail. Par conséquent, il bénéficie de tous les avantages du salariat.

Malgré le lien de subordination existant, le salarié porté préserve une parfaite autonomie dans le choix de ses missions et la fixation de son taux journalier moyen (TJM). De son côté, l’entreprise de portage s’occupe la gestion administrative et financière, en l’occurrence la réalisation des devis, des facturations et des déclarations administratives. Pour ces tâches, elle prélève cependant des frais de gestion sur le chiffre d’affaires du salarié porté.

Enfin, une fois qu’une mission est achevée, la société cliente règle directement l’entreprise de portage pour les services rendus. Celle-ci versera ensuite au salarié porté les montants convenus sous la forme de salaire mensuel, déduction faite des frais de gestion et autres charges.


Quels sont les avantages et les inconvénients du portage salarial ?

Le portage salarial présente des avantages considérables pour le travailleur, car il allie la sécurité et l’autonomie. En effet, le salarié porté bénéficie de la sécurité sociale et de la protection salariales inhérentes au salariat. Ce qui lui procure une tranquillité d’esprit quant à sa couverture sociale et l’accès à des prestations à l’instar de l’assurance chômage.

De plus, l’intervention de l’entreprise de portage simplifie la gestion administrative, financière et juridique liée au statut du travailleur. Il n’a pas à s’occuper des tâches fastidieuses et chronographes. Par ailleurs, le portage salarial lui offre une certaine liberté professionnelle. Comme il est dit plus haut, le travailleur peut choisir ses missions, ses horaires et ses tarifications, tout en bénéficiant d’une structure sécurisée.

En revanche, ce modèle présente des inconvénients à ne pas négliger. En effet, les frais de gestion prélevés par la société de portage peuvent réduire le revenu net du salarié porté. Le taux de ces frais varie entre 3 % et 15 %.

De surcroît, la dépendance à l’entreprise de portage peut limiter le choix relatif aux missions et aux clients. En outre, la règlementation fiscale applicable aux salariés restreint les opportunités d’optimisation fiscale.

Pour terminer, il faut savoir que le portage salarial ne s’adresse pas à toutes les catégories de travailleurs. Il exclut les professions règlementées. Par conséquent, un notaire, un architecte ou un expert-comptable ne pourra pas devenir salarié porté. De plus, il s’agit d’un statut inadapté aux activités commerciales et artisanales.


En conclusion, les différences entre le statut de freelance et le portage salarial résident dans la gestion administrative de l’activité, des droits qu’ils procurent et des coûts qu’ils génèrent. Le freelancing offre en effet une liberté totale au travailleur. Néanmoins, cette liberté se conjugue souvent avec des revenus irréguliers et du stress. Quant au portage salarial, il met le travailleur dans une situation de subordination par rapport à l’entreprise de portage. Bien que sa liberté professionnelle soit plus restreinte, il profite cependant d’une plus grande sécurité grâce aux avantages et aux droits dont il bénéficie. Avant de choisir entre ces deux statuts, le professionnel indépendant devra donc peser soigneusement leurs avantages et leurs inconvénients.

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